« Nous ne sommes pas en faveur de nouvelles lois alors que les anciennes ne sont pas complètement appliquées notamment la loi Evin » argumentait Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière dimanche. Elle réagissait en effet aux propos de Frédéric Péchenard, délégué interministériel du Conseil national de la Sécurité Routière (CNSR), qui avait affirmé dimanche dans le JDD que l'hypothèse d'une interdiction totale de l'alcool au volant serait « discutée » au sein du CNSR, « qui est un peu le parlement de la sécurité routière, notamment pour les 18-24 ans ».
Selon la présidente de la ligue, cette piste a déjà été étudiée et avait abouti à la conclusion suivante : « Il vaut mieux appliquer la loi déjà en vigueur plutôt que de décider d'aménagements, notamment en faveur des jeunes conducteurs ». D’autant que pour la présidente de la Ligue contre la violence routière, il ne « faut pas faire du sur-mesure pour les jeunes, cela aurait comme conséquence de fragiliser leur permis et de changer le dispositif de leur permis probatoire ».
« Si l'on regarde ce qui se passe dans les pays voisins, on voit par exemple que la Grande-Bretagne dont le taux d'alcoolémie autorisé est supérieur au nôtre (0,8 g/l de sang au lieu de 0,5 g/l), obtient de meilleurs résultats car la loi y est plus appliquée », précise Chantal Perrichon. Selon elle, il faut plutôt miser sur « une hausse des taxes sur les alcools, comme on le fait pour les cigarettes ».
Frédéric Péchenard rappelle quant à lui que « cette tranche d'âge (9% de la population) représente 25% des tués, 1 000 morts » et que « l'alcool intervient dans 40% des accidents mortels » des 18-24 ans.
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