Depuis près d’un mois, le scandale des pilules de 3e et de 4e génération agite la France. Emboîtant le pas à Marion Larat, cette jeune femme de 26 ans paralysée à 65% après un AVC imputable, selon elle, à son contraceptif Meliane et qui a porté plainte contre les laboratoires Bayer le 14 décembre, une trentaine de femmes a également constitué un dossier et l’a déposé devant la justice pour demander réparation pour de lourds problèmes de santé. Dans la foulée, Marisol Touraine avançait l’arrêt du remboursement des pilules dernière génération de septembre à mars.
En revanche, aucune décision n’émanant de l’Agence de sécurité du médicament. L'ANSM reste floue sur ses positions. Une attitude que condamne la FMF, la Fédération des médecins de France, qui publie un communiqué indiquant qu'elle va déposer plainte contre l’autorité de régulation française : « La FMF engage cette procédure afin d’obliger l'ANSM à argumenter clairement sa position au lieu de jouer à la politique du parapluie en laissant en première ligne chaque professionnel de santé au moment où des patients portent plainte. »
Les professionnels se plaignent en effet d’un manque d’information et revendiquent le principe de précaution. Ils souhaitent que l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des contraceptifs incriminés soit simplement retirée.
Le site de la Fédération des médecins de France