Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne, ne décolère pas : les propos de Carine Favier, la présidente du Planning familial sur la gestion gouvernementale du scandale des pilules contraceptives sont, selon lui, irrecevables et incompréhensibles. Mercredi 30 janvier puis vendredi 1er février, elle critiquait en effet l'inaction du gouvernement puis les mesures prises par la suite, mettant en cause la « lenteur » de la réponse institutionnelle dans une conférence de presse, avant de s'étonner de l'annonce de la suspension imminente de Diane 35, la pilule anti-acné utilisée comme contraceptif, et de ses génériques.
Ni le numéro vert (0 800 63 66 36) mis en place par le gouvernement pour répondre aux interrogations des femmes sur leur contraception, ni les mesures de retrait préventif des autorités qui, selon Carine Favier, pourraient « aggraver l'angoisse des femmes », ne trouvent grâce à ses yeux.
Gérard Bapt, cardiologue de profession, et qui a été le premier à alerter l'opinion sur le Mediator, assurait dimanche dans Le JDD que « le Planning familial, qui donne des leçons aujourd'hui, a distribué aux jeunes filles les pilules de 3e et 4e génération comme des bonbons. Certaines étaient même fournies gratuitement par les labos, sous la forme d'échantillons ! » Il ne comprend pas que l'institution qui a fait une telle promotion des pilules de dernière génération puisse condamner l'action gouvernementale alors que pour lui, « le gouvernement et l'agence du médicament ont eu raison de prendre leurs responsabilités ».
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