Réduire les ondes électromagnétiques sur le lieu de travail, tel est l'objectif de l'appel lancé par une quarantaine de syndicalistes, toutes sensibilités confondues, et issus de groupes et entreprises aussi divers que la RATP, L'Oréal, la Banque de France, les Bibliothèques de Paris ou encore le conseil général du Bas-Rhin. En cause, les ondes générées par la multiplication des antennes relais, des téléphones portables ou sans fil ainsi que par la généralisation du Bluetooth et du wi-fi. En effet, alors que 2 à 3% de la population souffriraient du syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques ou seraient hypersensibles, les signataires de ce manifeste, lancé sur Internet, s'inquiètent des effets de ces nouvelles technologies sur l'organisme.
« Plusieurs événements sont à l'origine de notre appel. Il y a d'abord l'incapacité de nos élus à réglementer alors que les usages s'intensifient. Ensuite, la Cour suprême italienne vient de confirmer le lien de causalité entre l'usage professionnel intensif du téléphone portable et la tumeur cancéreuse cérébrale affectant un agent commercial. Preuve nouvelle de la nocivité des ondes sur les employés », explique Bertrand Pieri, délégué CGT à la Mairie de Paris, dans les colonnes du Parisien. Et d'ajouter « de plus en plus de salariés nous sollicitent sur ce thème ».
Parmi ces derniers, Christine Diez, conservatrice de bibliothèque à Paris, victime de vertiges et de tachycardie après un changement de bureau qui l'avait rapproché de son imprimante. Les signataires de la pétition, qui souhaitent, par cette initiative, faire réagir aussi bien les pouvoirs publics que leurs employeurs, n'excluent pas d'engager des poursuites contre les entreprises où les salariés sont exagérément exposés.
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