On le savait, nos smartphones sont de véritables nids à bactéries, plus sales qu'une cuvette de WC, paraît-il. Mais on ne connaissait pas dans le détail le type de bactéries qui couvrent nos téléphones portables. Des étudiants en bactériologie de l’université de Surrey, en Grande-Bretagne, on mené l'expérience, en posant leurs smartphones sur des boîtes de Pétri. Après trois jours de culture, le résultat est aussi surprenant que dégoûtant.
La bonne nouvelle, c'est que la majorité des microbes relevés étaient inoffensifs. Cependant, quelques bactéries dangereuses ont été trouvées, notamment le staphylocoque doré, à l’origine d’intoxications alimentaires, d’impétigo (infection de la peau) et de septicémie (infection généralisée de l’organisme). En moyenne, ce germe est présent au niveau des fosses nasales et de la gorge chez 20% de la population.
Le docteur Simon Park, responsable de cette étude indique que « la niche écologique du staphylocoque doré est dans les narines. Se toucher le nez puis écrire un SMS ferait ainsi passer cette bactérie de son habitat vers le smartphone ». De quoi donner à réfléchir avant de se curer le nez... ou d'envoyer un message.
Sous leurs designs élégants et leurs lignes épurées, les smartphones recèlent de bactéries qu’on ne soupçonnait pas. Une vie cachée de microbes tapis dans nos mobiles, en provenance directe de chaque endroit où a été posé posé le smartphone. D’ailleurs, le docteur précise : « Les téléphones portables ne retiennent pas seulement les numéros de vos proches, mais accueillent aussi l’histoire des contacts personnels et physiques que l’on entretient avec d’autres gens, lieux ou matières ».
Elodie Cohen Solal
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