150 millions d’euros : c’est la somme que la sécurité sociale espère économiser en appliquant une nouvelle baisse pouvant atteindre 34 % sur le prix des médicaments génériques. Une mesure qui provoque l’incompréhension des acteurs du secteur, représentés par le Gemme, le syndicat des fabricants de génériques. Il déplore que cet effort représente une contribution au plan d’économie programmé par la sécurité sociale six fois supérieure à la part des génériques, qui ne représentent, eux, qu'1 % des dépenses de santé.
Le Gemme regrette par ailleurs que le gouvernement ne joue pas davantage sur la diffusion des génériques pour réduire les coûts de santé. À l’heure actuelle, ces derniers ne représentent que 37 % des prescriptions. Or, il serait possible, selon le syndicat, de réaliser une économie supplémentaire de 2 milliards d’euros par an, en portant à 50 % la part des médicaments délivrés en générique. Ces médicaments, fabriqués à plus de 95 % en Europe et 50 % en France, contribuent « au maintien d’un tissu industriel dynamique », soulignent les fabricants de génériques sur le site du Quotidien du Médecin, ajoutant qu’à ce titre, « ils sont une industrie stratégique pour la France ».
Les médicaments génériques sont-ils dangereux ?
Médicaments génériques : une campagne pour rassurer les Français
Médicaments génériques : pourquoi les Français ont tort d'être sceptiques
Médicaments : les génériques ont enfin conquis les Français