C’est sans la mesure qui a fait beaucoup parler d’elle ces dernières semaines que le projet de révision des lois bioéthiques sera discuté à partir de demain à l’Assemblée nationale. La levée de l’anonymat des donneurs de sperme (ou gamètes) a en effet été effacé de la liste des principaux points dont il sera question. Soutenu par l’ex-ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, mais contesté par son successeur, Xavier Bertrand, le principe d’anonymat pour les dons de gamètes restera tel qu’il a été jusqu’à aujourd’hui et ne sera pas débattu par les députés. Bien qu’éclipsée, la question continue de se cristalliser autour des militants de la levée de l’anonymat qui affirment que le débat leur a été confisqué. Parmi eux, Arthur Kermalvezen, 27 ans, né d’une insémination artificielle et porte-parole de l’association Procréation Médicalement Anonyme (PMA). Il a entamé depuis mercredi une grève de la faim afin de faire entendre sa cause. Entre éthique, morale, sciences et évolution de la société, statuer d’ici le 15 février sur d’autres sujets sensibles tels que le transfert d’un embryon « post mortem » ou la recherche sur les embryons et cellules souche risque fort de donner lieu à des débats enflammés.
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