De mauvais traitements, considérés comme « modérés » envers une femme pendant son enfance, augmentent les risques d’avoir un enfant autiste de 60%. Un pourcentage avancé par une étude américaine, menée sur plus de 50 000 femmes à travers les États-Unis et parue dans la revue JAMA Psychiatry. L’étude a comparé les femmes n’ayant jamais subi de tels traumatismes, et des femmes victimes de violence physique ou psychologique. De plus, ces femmes seraient plus susceptibles d’être victimes de diabète gestationnel ou d’avoir des enfants nés prématurément. Les chercheurs ont également relevé que ces mauvais traitements étaient liés à des problèmes de santé : obésité, anxiété ou dépression par exemple.
Deux hypothèses pour expliquer le risque multiplié d’avoir un enfant autiste : une modification « épigénétique » pourrait être subie pendant l’enfance par les femmes violentées. Une transformation de l’activité des gênes qui serait transmise à l’enfant in utero. Autre explication avancée par les médecins : le développement du fœtus serait perturbé par une inflammation due au stress. Ce stress résulterait d’une réponse de l’organisme au moment de la grossesse à la violence vécue par les futures mères.
L’autisme est un trouble du développement humain, reconnu en France comme étant un handicap depuis 1996. Les personnes atteintes de « troubles du spectre autistique » souffrent d’une communication ainsi que d'une interaction sociale anormales. L’autiste est également caractérisé par des comportements restreints et répétitifs. L’autisme concernerait 400 000 personnes en France, trois sujets sur quatre étant de sexe masculin.
Victoria Houssay
Autisme : la France en retard sur tous les plans
Autisme : « accompagner l'enfant de progrès en échecs »
Autisme : plus de risques pour les bébés prématurés