Une fiole qui renfermait le virus Guanarito a disparu d’un laboratoire américain à l’Université du Texas. C’est lors d’une inspection menée le 20 et le 21 mars que l’absence de « moins du quart d’une petite cuillère » de ce microbe a été constaté. En effet, le flacon n’était plus dans le congélateur pourtant verrouillé, qui se trouve dans les locaux du Galveston National Laboratory.
Comment cette fiole conservée dans un laboratoire P4 (classification réservée aux locaux pouvant accueillir des micro-organismes très pathogènes et très dangereux) a-t-elle pu s’envoler ? La direction du laboratoire affirme que « le système de sécurité des locaux n’a pas été forcé et il n’y a pour le moment aucun signe de méfait ». Et d'ajouter : « il est fort possible, mais cela reste à confirmer, que la fiole ait été détruite au cours d’une procédure classique de stérilisation ». En d’autres termes, le flacon se serait collé à un gant avant de tomber au sol et de se briser. Le processus habituel de nettoyage aurait ensuite éliminé le virus.
Couramment appelé la fièvre hémorragique du Venezuela, le virus Guanarito déclenche chez les personnes infectées une fièvre élevée, un épuisement et des hémorragies au niveau des muqueuses (bouche, yeux, nez, anus). Cependant, elle ne se transmet que rarement entre les humains, mais plutôt par contact avec des sécrétions de rats contaminés, originaires du Venezuela.
Le mystère de la fiole disparue ne présente donc aucun risque pour nous.
Elodie Cohen Solal
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