« Ce n’est pas la même chose d’être né orphelin ou d’être conçu orphelin », disait encore hier Xavier Bertrand. Les députés n’ont pourtant pas suivi l’avis du Ministre de la Santé, et ont rejeté l’amendement du gouvernement allant dans ce sens. Ils ont voté en faveur du transfert d’embryons post-mortem. Un homme pourra donc devenir père après sa mort. Toutefois, les députés ont tenté d’encadrer la mesure au maximum : ce transfert d’embryons sera donc conditionné à l’accord préalable du père, et à l’existence d’un projet parental dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation. Enfin, le transfert devra se faire six mois minimum et dix mois maximum après le décès du père.
Autre mesure importante votée dans les lois bioéthiques : le principe du bébé médicament est reconduit. Il s’agit de bébés conçus pour permettre la greffe d’un organe à un frère ou une sœur.
Enfin, le principe de l’anonymat des gamètes a été maintenu, alors que certains membres de la majorité plaidaient pour une levée partielle.
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