Vous quittez difficilement votre lit ou votre canapé, vous fuyez tout ce qui ressemble de près ou de loin à du sport, bref vous êtes une paresseuse née ? Bonne nouvelle : vous n'y êtes pour rien ! La flemme serait génétique ! Une étude publiée dans la revue American Journal of Physiology affirme que certaines personnes pourraient être génétiquement prédisposées à la paresse, d’après des travaux menés sur une cinquantaine de rats.
Des scientifiques ont observé des rongeurs dans des cages (avec roue) avant de les répartir dans deux groupes, selon qu’ils rechignaient ou non à se livrer à la course. Il y avait donc d’un côté les « sportifs » et de l’autre les « nonchalants ». Les deux familles de rats se sont ensuite reproduites, et les scientifiques ont constaté que la progéniture de la team sportive était fidèle à la réputation de ses aînés. Même constat chez les paresseux, où la descendance était toujours aussi flemmarde.
Afin de prouver le caractère héréditaire de la motivation et de la paresse, les chercheurs ont comparé l’ADN des deux groupes de rongeurs. Résultat : « Parmi plus de 17 000 gènes différents dans une partie du cerveau, nous avons identifié 36 gènes qui pourraient jouer un rôle dans la prédisposition à la motivation pour l'activité physique », explique Michael Roberts, auteur de l'étude et professeur à l’University of Missouri's College of Veterinary Medicine, dans un communiqué. Toutefois, il reste encore à déterminer précisément quels gènes sont responsables de la paresse.
Si cette découverte se vérifie chez les humains, elle pourrait permettre d’identifier les personnes génétiquement peu disposées à faire de l’exercice, et donc susceptibles d'être victimes de surpoids ou d'obésité.
Elodie Cohen Solal
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