Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a donné son feu vert à l’introduction en France de nouveaux tests de dépistage de la trisomie 21. La nouvelle technique repose sur des analyses de l’ADN du fœtus à partir d’un prélèvement de sang maternel. Véritable « progrès », elle sera réservée dans un premier temps aux femmes enceintes à risque identifiées, selon la volonté du CCNE.
Ce test « correspond à une amélioration technique du dépistage » actuel, par sa « plus grande facilité » et avec « moins d’effets secondaires », a fait savoir le comité d’éthique dans un avis rendu public jeudi. En effet, jusqu’à présent, ce sont des méthodes invasives consistant à prélever des cellules fœtales dans le ventre de la mère par biopsie ou par amniocentèse qui étaient employées. « Rendre ce dépistage à la fois plus efficace et moins dangereux ne peut être considéré que comme un progrès du point de vue éthique », ajoute encore le CCNE.
Plus coûteuse, la nouvelle technique est pourtant déjà utilisée dans quelques pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse ou le Liechtenstein. Elle vise à détecter en priorité les anomalies chromosomiques répandues telles que la trisomie 21 (ou syndrome de Down), handicap incurable dont la fréquence était estimée à un pour 800, en l’absence de dépistage, au début des années 1990. Depuis que le dépistage est proposé à l’ensemble des femmes enceintes, ce chiffre a chuté à 1 pour 2000.
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