Les accros de la nicotine pourraient bientôt tirer sur une Marlboro… électronique. Altria, groupe propriétaire de Marlboro, mais aussi de Philip Morris, Chesterfield ou Benson & Hedges, a annoncé se lancer dans le business plus juteux et moins nocif que la e-cigarette, très prisée pour arrêter de fumer. Le groupe a annoncé la nouvelle par communiqué : « Dans la seconde moitié de cette année, la filiale d’Altria, Nu Mark, prévoit d’introduire une cigarette électronique ». Une « étape supplémentaire pour s’adapter aux nouvelles tendances des consommateurs », déclare Marty Barrington, PDG du groupe, qui a vu les ventes de Marlboro baisser de plus de 5% au premier trimestre 2013. Quant au chiffre d’affaire du groupe, il a chuté de plus de 2,5% par rapport à l’année dernière.
L’image de marque de Marlboro permettrait sans doute à Altria de s’assurer une place au soleil sur le marché florissant de la cigarette électronique. En France, il y aurait déjà 500.000 adeptes de la « vapoteuse », l’alternative au tabac bourré d’additifs et de goudron. En plus de réduire le tabagisme, la cigarette électronique permet de diviser son budget par trois, en moyenne. Mais la e-cigarette ne séduit pas tout le monde : la ministre de la Santé Marisol Touraine a commandé une enquête pour évaluer ses risques, déjà pointés du doigt par Afssaps depuis 2011. Elle est interdite dans certains pays comme le Brésil ou l’Argentine. Les ventes de cigarette électroniques représentent à peine 1% du marché total du tabac.
Victoria Houssay
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