Le procès de l’affaire des implants mammaires défectueux PIP continue, avec les premières plaidoiries des parties civiles qui se déroulent depuis lundi. Ces dernières devraient se clore le 7 mai prochain, avec plus de 6000 parties civiles. L’occasion pour les avocats de réclamer les indemnisations pour les victimes. La première avocate à prendre la parole a réclamé 30 000 euros de dommages-intérêts pour sa cliente au titre du préjudice moral. Puis, c’est Me Christine Ravaz, qui représente sept femmes, qui a réclamé la somme d'un million d'euros par victime.
Me Ravaz, a par ailleurs déploré plusieurs absences sur le banc des prévenus, notamment celle de la personne morale PIP, « une brèche dans laquelle les prévenus vont s'engouffrer » à son avis. L’avocate a alors demandé au tribunal correctionnel qui juge les prévenus de faire citer le liquidateur de PIP et ses assurances, « car une grande interrogation demeure sur qui va payer » souligne-t-elle, face à l'insolvabilité des prévenus. « C'est tout juste si (Jean-Claude) Mas ne fait pas la manche devant votre palais de justice », a-t-elle ironisé. Elle a également souligné l'absence à l’audience du groupe allemand TÜV, le certificateur des prothèses qu’elle accuse de laxisme dans ses contrôles, et dénoncé l’absence d'un représentant des chirurgiens esthétiques. Autre manque à son avis : celui de plaignantes étrangères, alors que « ce dossier scandaleux touche 80 % de femmes à l'étranger ». Une sous-représentation lors de l’audience qui est dû selon elle au fait que l’Organisation mondiale de la santé « n'a prévenu personne de cette audience ».
Prothèses PIP : les victimes privées d'indemnisation réclament le report du procès
Procès prothèses PIP : Jean-Claude Mas s'excuse... sans conviction
Prothèses PIP : Jean-Claude Mas très attendu au troisième jour du procès
Procès prothèses PIP : l'Afssaps se défend et charge les chirurgiens