En France, une grossesse sur trois est non désirée, et la moitié de ces grossesses involontaires entraîne une interruption volontaire de grossesse. Pour limiter ce phénomène, la Direction générale de la santé a saisi la Haute Autorité de santé afin d'évaluer l’efficacité et les risques potentiels de la prescription à l’avance de la pilule du lendemain, contraception d’urgence. Une prescription préventive pourrait être envisagée, mais seulement dans des cas précis qui répondent à une demande particulière : « Il est difficile de caractériser ces situations de manière précise et exhaustive mais on peut néanmoins citer les situations suivantes : les femmes ayant des difficultés d’accès à la contraception d’urgence (par exemple des difficultés d’accès à une pharmacie, des difficultés financières), les femmes voyageant à l’étranger et les femmes utilisant comme méthode contraceptive le préservatif ou d’autres méthodes moins efficaces », indique la Haute autorité de santé.
La pilule du lendemain est considérée comme un contraceptif de rattrapage. Elle est utilisable par les femmes après un rapport au cours duquel elles ont pris un risque de grossesse non désirée, dans les 3 à 5 jours qui suivent. Plus elle est prise rapidement, plus elle est efficace. Disponible en pharmacie, les mineures peuvent l’obtenir de manière anonyme et gratuite. Deux types sont disponibles en France : le lévonorgestrel (progestatif) et l’ulipristal acétate (modulateur des récepteurs de la progestérone), qui est disponible sur ordonnance.
Victoria Houssay
IVG : un site web pour faciliter l'accès à l'avortement en Île-de-France
IVG : alerte sur les avortements répétés
IVG : l'objection de conscience menace l'avortement en Ecosse