Les femmes exposées à de forts taux de pollution durant leur grossesse ont 50% de risques en plus d’avoir un enfant autiste par rapport à celles vivant dans des lieux moins pollués, c’est ce que révèle une étude américaine publiée mardi 18 juin dans la revue Environmental Health Perspectives. D'autres recherches avaient déjà prouvé que les particules fines de plomb, de diesel, de chlorure et de mercure entre autres impactent les fonctions cérébrales ainsi que le développement de l’enfant.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données d’une étude mise en place en 1989 et menée sur le long terme. Sur un échantillon de plus de 116 000 femmes, ils en ont suivi environ 325 ayant eu un enfant autiste et 22 000 autres, dont l’enfant ne souffrait pas de ce trouble. Ils ont ensuite analysé les niveaux des différents polluants de l'air au moment et dans les différents lieux des naissance, en s'appuyant sur les données de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). Ils ont également pris en compte d'autres facteurs comme le revenu, le niveau de formation de la mère, ou encore le tabagisme durant la grossesse.
« Notre recherche est préoccupante car elle montre que, selon le type de polluant, de 20 à 60% des femmes de l'étude vivaient dans des zones où le risque d'autisme était élevé », commente Andrea Roberts, chercheuse au HSPH.
Elodie Cohen Solal
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