C’est l’ennemi numéro un de nos étés. Une fois la chaleur bien installée, il se tient prêt à attaquer… et à piquer. On parle bien sûr du moustique. Pourquoi pique-t-il ? Et pourquoi certaines personnes sont plus sujettes que d’autres aux piqûres de moustiques ? La réponse le Smithsonian magazine pourrait l’avoir trouvée. Il avance en effet plusieurs raisons qui pourraient expliquer comment le diptère choisit sa proie.
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Les moustiques seraient plus friands de certains groupes sanguins que d’autres. Ainsi, les personnes du groupe O sont les cibles préférées des suceurs de sang, qui les piquent deux fois plus souvent que celles du groupe A. Au milieu, on retrouve les personnes du groupe B.
Plus une personne expire du dioxyde de carbone, et plus elle a de chances d’attirer les moustiques. En effet, grâce à leur « palpe maxillaire », les diptères peuvent repérer le rejet de CO2 à près de 50 mètres.
Mauvaise nouvelle pour les plus sportifs, ils ont plus de chances d’attirer la gourmandise des moustiques. Ces derniers sont attirés par la sueur, et plus particulièrement par l’odeur de certaines substances qu’elle renferme, à savoir l’acide lactique, l’acide urique ou encore l’ammoniaque. La chaleur du corps augmente avec l'effort, et ça, les moustiques en raffolent.
Une étude menée en 2011, révèle que la présence en grande quantité d'un petit nombre de types de bactéries de la peau appelle davantage les moustiques. C'est pourquoi ils plébiscitent nos pieds et nos chevilles, car les bactéries y sont plus nombreuses que sur d’autres parties du corps.
Si l'on ne connaît pas encore la raison exacte, une étude publiée en 2011 a toutefois montré que le fait de boire une bière déclenche l'appétit des moustiques.
Les femmes enceintes se font piquer deux fois plus que les autres. La raison ? Elles expirent 21% de dioxyde de carbone en plus et leur température corporelle est plus chaude.
Les vêtements de couleur noir, bleu foncé ou rouge, permettrait aux moustiques de mieux repérer leur proie, selon James Day, un entomologiste médical à l'Université de Floride.
La génétique compte pour 85% de notre attractivité sur les moustiques.
Les scientifiques de laboratoire de Rothamsted Research du Royaume-Uni ont découvert que les personnes qui n’attiraient pas les moustiques dégageaient des répulsifs naturels, c’est-à-dire qu’elles ont tendance à excréter des substances naturelles qui ne plaisent pas aux diptères. En intégrant ces molécules dans un insectifuge, il deviendrait alors possible de les éloigner définitivement. Des recherches sont en cours, pour ainsi développer un jour des produits répulsifs plus efficaces.
Elodie Cohen Solal