De même que les autorités sanitaires s’efforcent de faire la chasse aux publicités et aux étiquettes mensongères sur nos aliments, l’Union européenne s’occupe aussi de nos produits de beauté. Pas question d’être trompé sur la marchandise face aux promesses des marques : elles devront désormais prouver la sincérité de leurs affirmations, avec des éléments concrets. Exemple : pour un déodorant qui promet 48 heures d’efficacité, une liste de six critères a été établie, qui devront tous être remplis. Même topo pour le dentifrice, le rouge à lèvres, etc.
Les autorités responsables au niveau national sont chargées d’appliquer ces nouveaux contrôles depuis le 11 juillet dernier. La loi européenne de réglementation sur les cosmétiques a été adoptée en 2009, mais son entrée en application a été retardée pour permettre aux 4000 fabricants européens de se mettre aux normes.
L’autre grand volet de cette loi concerne la sûreté des produits. D’une part les effets indésirables éventuels devront être signalés aux autorités par les fabricants et les distributeurs, d’autre part dans la liste des ingrédients devra figurer la mention « nano » pour toutes les substances capables de passer les barrières de la peau ou des poumons. Ces composés, appelés « nanomatériaux », sont issus de la recherche et rendent les cosmétiques souvent plus efficaces et plus légers. Le plus connu est le dioxyde de titane, utilisé depuis 20 ans dans la plupart des crèmes solaires, c’est un filtre UV très efficace et qui plus est, transparent, qui ne rend pas la peau blanche. Si la dangerosité des nanomatériaux n’a pas été établie, des études sont toujours en cours pour connaître l’impact de la possible pénétration de ces produits au-delà des barrières physiologiques que sont la peau ou les poumons.
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