La goutte, cette vieille maladie des rois, est de retour et touche de plus en plus de monde. 600 000 personnes en seraient atteintes en France, soit 2 fois plus qu’en 1970, et un peu plus de 8 millions aux Etats-Unis. La Chine qui était relativement épargnée voit elle aussi l’augmentation de son nombre de cas.
Entraînant des douleurs vives touchant principalement le gros orteil ou le genou, la goutte est la maladie du « bon vivant ». Les personnes qui en sont touchées ont une alimentation souvent trop riche en purines (viande rouge) et consomment de l’alcool de façon excessive (principalement de la bière). Plus largement, la goutte concerne les amateurs de « bonne chair » en grande quantité. Aujourd’hui s’ajoute le rôle nocif de l’abus de soda dans l’apparition de la maladie qui favorise la production excessive d’acide urique. Ce dernier étant alors mal éliminé par le rein.
Des recherches scientifiques ont également permis d’établir un lien génétique chez les personnes atteintes de la goutte. « Il s’agit d’une pathologie d’origine génétique. Les personnes qui développent cette maladie sont porteuses d’un gène qui rend plus difficile l’élimination de l’acide urique produit par les reins », explique le docteur Chalès dans Le Parisien. Et le risque de contracter cette maladie qui touche plus souvent les hommes (5,89% en seraient atteints contre 2% des femmes) et les obèses, augmente avec l’âge.
Les crises, extrêmement douloureuses, surviennent le plus souvent la nuit et empêchent le contact du pied avec un drap tellement la souffrance est grande. En guise de remède contre les crises de goutte, un nouveau médicament a fait son apparition : le febuxostat. Des analyses sont en cours pour s’assurer qu’il n’entraînerait pas de risque cardiovasculaire.
Claire-Marie Allègre
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : Pixland
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