Définie comme « un fonctionnement intellectuel général inférieur à la moyenne, qui s’accompagne de limitations significatives des capacités d'adaptation », la déficience intellectuelle serait dans un certain nombre de cas le résultat une simple mutation génétique touchant le système nerveux central, d'après les résultats d'une étude réalisée par des chercheurs français. Il s’agirait selon Laurence Colleaux, de l' Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de l'université de Strasbourg, d’une « mutation qui modifie les protéines impliquées dans la transcription des informations ».
Les cellules de certains patients souffrant de déficience intellectuelle présentent un défaut d’expression de certains gènes impliqués dans le fonctionnement du système nerveux central. Et comme l’explique la chercheuse, « leur activation rapide est une étape clé dans le développement et la plasticité cérébrale ». « Cela nous laisse penser que cette anomalie des gènes serait une signature moléculaire de ce trouble ».
Les auteurs de l’étude rappellent que si 20% des cas de déficience mentale peuvent être attribués à des facteurs environnementaux, 40% résultent de causes génétiques. 40% des cas ont encore des origines qui restent indéterminées.
Claire-Marie Allègre
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : Photodisc
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