Un arrêté du ministère de la Santé vient de décider la restriction des conditions de remboursement du Protelos. En effet, ce traitement contre l’ostéoporose post-ménopause des laboratoires Servier, prescrit à près de 390 000 femmes depuis sa commercialisation en France en 2006, augmenterait le risque de phlébite des patientes. A l’avenir, il ne sera donc pris en charge par l’Assurance maladie que pour les patientes n’ayant pas « de facteurs de risque d’événement thrombo-embolique veineux », stipule l’arrêté paru discrètement hier dans le Journal Officiel. Les personnes ne supportant pas les autres traitements existants continueront également à être remboursées normalement.
Mais, pour le président de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS), Gilles Bouvenot, cette décision est difficile à avaler. « La plupart des femmes âgées que cible ce médicament présente ce risque, explique-t-il dans les colonnes du Parisien. Cela veut dire que la majeure partie des patientes qui prenaient jusque là cette molécule ne seront plus remboursées et que leur médecin ne devra plus la leur prescrire. » Selon Gilles Bouvenot en effet, entre 10 000 à 20 000 patientes par an seulement seront désormais remboursées. Elles seraient actuellement 70 000.
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