La secrétaire d’État chargée de la Santé lance ce vendredi la traditionnelle campagne de vaccination contre la grippe. Alors qu’une importante désaffection vis-à-vis de la vaccination est constatée depuis plusieurs années, Nora Berra souhaite, plus que jamais, mobiliser les populations à risque et rappeler les dangers de la non-vaccination. Prenant l’exemple de la rougeole, elle observe l’augmentation du nombre de cas « parce qu’on a baissé la garde sur la vaccination contre cette maladie. Les maladies que l'on croyait révolues, si on ne se protège pas, réémergent », prévient-elle.
Concernant la vaccination contre la grippe, la secrétaire d’État déplore le recul de la couverture vaccinale. Alors que les objectifs fixés sont de 75% dans les groupes à risques (65 ans et plus, patients souffrant de maladies cardiovasculaires, pulmonaires, d’asthme ou de certaines maladies chroniques prises en charge à 100%), elle était de l’ordre de 52 % l’hiver dernier, contre 60 % en 2009/2010. « Cela veut dire qu'on est quasiment à vingt points en dessous de l'objectif et à des taux de vaccination presque inférieurs à ceux de 2006. Il faut absolument enrayer cette tendance. » Et pour cause, chaque année, entre 7 000 et 8 000 décès sont liés à ce virus en France.
Le vaccin contre la grippe sera disponible en pharmacie dès le 29 septembre. Près de 12 millions d’assurés sont invités par l’Assurance maladie à se faire vacciner, le coût de leur vaccin étant pris en charge à 100 %. Nouveauté cette année, les personnes souffrant d'une pathologie coronarienne (environ 290 000) rejoignent également les populations à risque et bénéficient également de cette prise en charge du vaccin à 100%. Cette campagne contre la grippe s’achèvera le 31 janvier 2012.
Crédit photo : Hemera
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