L'OMS (Organisation mondiale de la santé) dévoile dans une étude communiquée lundi, que la pollution atmosphérique est dangereuse pour la santé dans de nombreuses agglomérations. Le rapport compile les données récoltées dans 1 100 villes et 91 pays et estime que 2 millions de personnes meurent du fait de l’inhalation de particules fines.
« Pour l’année 2008 on estime à 1,34 million le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique en ville », indique le rapport. « Si les valeurs avaient été partout conformes aux lignes directrices de l’OMS, 1,09 million de vies auraient pu être sauvées cette année-là », soulignent par ailleurs les auteurs de l’étude. En effet certains pays sont dépourvus de règlementation sur la qualité de l’air et dans les autres, l’application de ces normes est très inégale. Ainsi les zones les plus dangereuses sont les pays à forte croissance comme l’Inde et la Chine.
L’OMS appelle ainsi à plusieurs mesures afin de réduire le nombre de victimes de la pollution atmosphérique. « Les solutions à la pollution atmosphérique en ville dépendront de l’importance relative des différentes sources de pollution, du niveau de développement et de la géographie locale », affirme le Dr Carlos Dora, coordonnateur de l’unité Interventions pour des environnements sains du département Santé publique et environnement de l’OMS. « Les informations contenues dans la base de données de l’OMS doivent principalement permettre aux villes de surveiller l’évolution de la pollution atmosphérique dans le temps afin de choisir des interventions efficaces, de les améliorer et de les généraliser », a-t-il ajouté.
Reste que la principale cause de pollution, dans les pays développés comme dans les pays en développement, sont les moyens de transport, les industries, l’utilisation de biomasse et de charbon ainsi que les centrales électriques. Des facteurs sur lesquels les autorités doivent agir afin d’en atténuer les effets sur la santé publique. Des politiques ciblées permettraient ainsi de réduire considérablement le nombre de gens qui souffrent de cancer du poumon, d’affections respiratoires et cardiaques.
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