Suite au vote mercredi de la proposition de loi interdisant l’usage du bisphénol A dans les contenants alimentaires, la question se pose de la substance qui pourra le remplacer. Or il s’avère que la substitution du bisphénol A par une seule substance n'est pas envisageable pour le moment, selon l’Union des industries chimiques (UIC).
L’UIC demande en effet des études complémentaires sur ses effets chez l'homme, arguant ne pas pouvoir « accepter le principe de remplacement d'une substance bien évaluée par une substance moins bien évaluée du point de vue de ses impacts sanitaires et environnementaux ».
L’organisation professionnelle affirme par ailleurs que la substitution du BPA n’est pas une démarche simple « dans la mesure où son remplacement par une seule substance n'est techniquement pas envisageable aujourd'hui, en particulier dans les résines au contact des aliments ».
La proposition de loi qui sera présentée à l’Assemblée le 6 octobre, tend à suspendre à partir du 1er janvier 2014 la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire contenant du bisphénol A. Cette substance est utilisée depuis une cinquantaine d'années dans un nombre considérable de produits.
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