Comme près d’une femme sur cinq mille à travers le monde, Derya Sert, 21 ans, est venue au monde dépourvue d’utérus, mais a désormais une chance de pouvoir être enceinte. Il s’agit de la deuxième greffe d’utérus après une première tentative qui a échoué en Arabie saoudite. La transplantation avait alors été réalisée à partir d’une donneuse vivante et la greffe avait dû être retirée au bout de 99 jours.
Dans le cas de Derya, opérée à l'hôpital universitaire Akdeniz, le fait que l’organe ait été prélevé sur une donneuse décédée a permis aux médecins de pouvoir prendre davantage de tissus et des vaisseaux sanguins plus longs. Par ailleurs, les médicaments « antirejet » ont également évolué ces dernières années selon les médecins.
La prudence reste cependant de mise au sein de l’équipe médicale : « L’opération s’est bien déroulée... Mais nous pourrons parler de succès lorsqu’elle aura son enfant », estime le Dr Ozkan, un des membres de l'équipe chirurgicale. « Pour le moment, nous sommes satisfaits de constater que le tissu est vivant et qu’il n’y a pas de rejet » ajoute-t-il. Selon lui, au moins six mois d’attente sont nécessaires avant d’implanter des embryons (appartenant à la jeune femme et à son mari) dans le nouvel utérus.
En attendant, la jeune femme se repose. Elle a déjà commencé à avoir ses règles, signe que son utérus fonctionne et les examens échographiques sont bons.
Alexandre Roux
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : Digital Vision
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