« L’obésité est un fléau à l’origine de 40 fois plus de morts subites, 6 fois plus de maladies cardiovasculaires et de dix fois plus de diabète », souligne le Dr Cedric Grouchka de la Haute Autorité de santé (HAS). Par conséquent, pour mieux dépister ce fléau, la HAS préconise le calcul systématique de l'indice de masse corporelle, l'IMC (poids en kg divisé par le carré de la taille en mètre) pour tout patient quel que soit son âge, sa corpulence apparente et le motif de la consultation. Selon elle, l’IMC reste le meilleur indicateur pour détecter un éventuel problème de surpoids ou d’obésité. Pour un adulte, un IMC compris entre 25 et 29,9 correspond à un surpoids, un IMC de 30 et plus, à une obésité.
Parmi les autres recommandations, la HAS rappelle qu’une alimentation trop riche, la sédentarité, un arrêt ou une diminution de l’activité physique, un arrêt du tabac, la consommation d’alcool, la grossesse, le manque de sommeil ou encore la prise de certains médicaments, peuvent favoriser la prise de poids chez les adultes. En cas de surpoids ou d’obésité l’autorité de santé préconise une augmentation de l’activité physique mais aussi « une approche psychologique et cognitivo-comportementale » du patient.
Concernant les enfants, un suivi régulier d’au moins deux ans et une observation attentive de la courbe IMC sont nécessaires pour prévenir tout problème.
Plutôt que de faire maigrir à tout prix, le but est de changer durablement les habitudes (une alimentation variée, plus de sport, moins de télé et de jeux vidéo etc.).
La Haute Autorité de santé rappelle que 15% des adultes et 3,5% des enfants sont obèses en France. Le surpoids concerne lui plus de 30% des adultes et 14% des enfants.
Alexandre Roux
Avec AFP
Crédit photo : Polka Dot
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