Deuxième cancer dans l’ensemble de la population après celui de la prostate, et premier s’agissant des femmes, le cancer du sein est un problème majeur de santé publique. Chaque année, ce sont 53 000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués en France. Entre 1980 et 2005, leur nombre a d’ailleurs augmenté de 138 % pour ensuite se stabiliser, voire régresser. Selon différentes études, cette évolution serait en partie due à l’allongement de la durée de vie et au développement du dépistage. D’autres pointent du doigt l’évolution des facteurs de risque environnementaux ou comportementaux comme l’âge du premier enfant et le recours à certains traitements hormonaux. Quoi qu’il en soit, les spécialistes estiment qu’une femme sur 9 développera un cancer du sein au cours de sa vie.
Parmi ces patientes, nombreuses sont celles qui se tourneront (ou se sont tournées) vers l’Institut Curie. Et pour cause, la structure, qui associe le premier centre de recherche français à un ensemble hospitalier de référence, est considérée comme le leader européen de recherche en oncologie. Ainsi, « sur ces deux sites, basés à Saint-Cloud et à Paris, l’Institut Curie prend en charge 6 500 cas par an, dont 3 200 nouvelles patientes », détaille le docteur Brigitte Sigal, directrice déléguée à la sénologie de l’Institut. Ses missions : mieux comprendre le mécanisme de fonctionnement des tumeurs, faire progresser la prévention, le diagnostic et les traitements, entre autres. D’ailleurs, « 15 % des patientes prises en charge participent à des essais cliniques », ajoute-t-elle.
Une prise en compte de tous les aspects du cancer du sein
Et les efforts des équipes médicales pluridisciplinaires portent leurs fruits. Les progrès de la recherche et les traitements existants (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapie ciblée, seule ou en association) permettent aujourd’hui de combattre efficacement la maladie, sans que l’on puisse pour autant parler de guérison. Ainsi, parmi les nouveaux cas survenant annuellement, 86 % des patientes sont désormais en vie après le diagnostic. « Pour les tumeurs traitées à un stade précoce, le taux de rechute locale à dix ans n’est plus que de 6 % contre 15 % il y a quinze ans », constate le Dr Alain Fourquet, chef du département de radiothérapie.
En outre, soucieux de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque femme et de proposer un parcours de soins personnalisé, la structure a développé des services complémentaires parmi lesquels des groupes de parole thématiques, des séances de sophrologie ou relaxation, des soins esthétiques et des consultations dédiées aux couples et aux familles. L’Institut prend ainsi en compte toutes des facettes de la maladie trop longtemps ignorées.
Le programme des « Mardis d’Octobre Rose » de l’Institut Curie
Crédit photo : Comstock
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