La France est victime, depuis plusieurs années, d’une épidémie de rougeole. En effet, le pays compte 22 000 cas déclarés depuis 2008, dont 14 600 depuis janvier 2011. « On a déjà actuellement le triple de cas de toute l’année 2010 », alerte le Dr Jean-Yves Grall, directeur général de la Santé alors que pour Christine Saura, directrice des maladies infectieuses de l’Institut de veille sanitaire (InVS) « on estime à au moins 50 % la sous déclaration des cas ».
C’est donc pour enrayer cette épidémie que les autorités sanitaires ont décidé de lancer une campagne en faveur de la vaccination visant particulièrement les adolescentes et les jeunes adultes chez lesquels les complications sont plus fréquentes et plus graves (complications pulmonaires et neurologiques entraînant des séquelles irréversibles voire un décès). Pour preuve, depuis le début de l’épidémie, la maladie a occasionné plus de 4 000 hospitalisations, plus de 900 pneumopathies, 26 atteintes neurologiques sévères et dix décès.
Par « insuffisance de vaccination », la France est désormais le pays d’Europe le plus touché alors qu’en 2006-2007, seuls une quarantaine de cas étaient recensés, laissant penser que l’objectif d’élimination était à portée de main. Ainsi, en 2010, 82 % des personnes touchées par la rougeole n’étaient pas vaccinées et 13 % n’avaient reçu qu’une dose de vaccin, au lieu de deux.
Crédit photo : AFP/Archives
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