L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’est prononcée mercredi sur la réintroduction de certaines farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage et a émis un avis défavorable à cette éventualité.
Bien qu’elle ait constaté des progrès constants dans l’organisation des filières, l’Anses considère néanmoins que « les conditions permettant une utilisation sécurisée des protéines animales transformées (PAT) ne sont pas, à ce jour, totalement réunies ». L’institution répondait à une question du ministère de l’Agriculture après la proposition faite l’an dernier par la Commission européenne concernant un possible retour des farines animales.
Mais l’Anses avait déjà émis un avis similaire en 2009. Et pour cause, certaines farines avaient été accusées d’être responsables de la maladie dite de la « vache folle ». L’Agence avait ainsi posé plusieurs conditions à tout assouplissement de la réglementation européenne sur les PAT, parmi lesquelles la mise au point d'un test de détection fiable sur l'origine des protéines transformées. Et c’est justement le fait que « ce test de détection ne soit pas encore pleinement disponible qui pose problème », a justifié un porte-parole de l'agence.
Cette décision n’est toutefois pas définitive d’autant que les protéines animales dont il est ici question sont issues de sous-produits animaux radicalement différents de ceux qui constituaient les farines animales soupçonnées d'avoir contribué à la propagation de la maladie de la vache folle.
Crédit photo : Comstock
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