En juillet dernier, un collectif de médecins avait émis des doutes concernant les campagnes de vaccination contre le cancer du col de l'utérus et remis en cause un vaccin, le Gardasil. Le ministère de la Santé avait alors saisi le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Dans un avis rendu le 21 octobre mais publié aujourd’hui sur son site Internet, le HCSP considère « qu’il n’existe aucune donnée actuelle susceptible de remettre en cause l’efficacité de ces vaccins ou de suggérer un caractère potentiellement délétère du vaccin dans certaines catégories de la population, en particulier de risque de survenue de cancer chez des femmes préalablement infectées ».
L'organisme recommande ainsi la poursuite de la vaccination contre les papillomavirus des jeunes filles âgées de 14 ans et le rattrapage jusqu’à l’âge de 23 ans chez les femmes n’ayant pas eu d’activité sexuelle ou l’ayant initiée depuis moins d'un an. Il prône également l'amélioration du dépistage du cancer du col de l'utérus et souhaite une généralisation rapide du système de dépistage.
À noter que la vaccination ne protège pas contre tous les types de papillomavirus humains et ne remplace donc pas le dépistage par le frottis.
Le cancer du col de l’utérus touche plus de 3.000 femmes par an en France et est responsable de près de 1.000 décès chaque année.
Lire l'avis rendu par le HCSP (PDF)
Crédit photo : Goodshoot
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