La nouvelle avait provoqué la fronde des députés. À la mi-novembre, le gouvernement annonçait la mise en place d’un quatrième jour de carence pour les salariés du privé. Finalement, ce quatrième jour ne sera pas instauré. Pour autant, le Premier ministre François Fillon n’a pas renoncé aux quelques 220 millions d’euros d’économie qu’il comptait réaliser avec cette mesure. Mardi, le gouvernement et la majorité se sont donc mis d’accord sur une baisse des indemnités maladie pour les salaires de plus de 2 500 euros brut par mois. Ces indemnités ne devraient plus représenter que 60 % du salaire net, alors qu’elles représentaient jusqu’ici 50 % de la rémunération brut. « Ce qui était important pour nous, c'était de parvenir à la suppression de cette quatrième journée de carence et de trouver les économies équivalentes », s'est félicité Christian Jacob, président des députés UMP.
François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle a pour sa part dénoncé une « une remise en cause, qui est systématique, des droits qui avaient été jusque-là conférés pour les indemnités journalières ».
Quoiqu’il en soit, la baisse des indemnités journalières permettra d'économiser 150 millions d'euros environ. Le reste devrait être compensé par le renforcement de la lutte contre la fraude sociale.
Crédit photo : AFP/Archives / Pierre Méhaignerie, le président UMP de la commission des Affaires sociales, le 15 novembre 2011 à la sortie de l'Assemblée Nationale.
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