Le laboratoire français Génopharm redoute sûrement l’arrivée du facteur… car l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a indiqué aujourd’hui que le groupe allait très bientôt recevoir sa lettre d’interdiction d’exercer sur le territoire français. « La société Genopharm a déjà été prévenue d'une suspension d'autorisation d'exploitant pour tous ses produits, sauf ceux pour lesquels il n'y a pas d'alternative disponible » a déclaré l’Afssaps. Elle a donc également ajouté que « la lettre officialisant cette décision va leur parvenir sous peu ».
Cette interdiction d’exercer en France fait suite à la plainte du laboratoire allemand Riemser, qui accuse Génopharm d’avoir délibérément commercialisé des lots périmés de Thiotépa, un médicament anticancer fabriqué par Riemser. Une information judiciaire contre X avait alors été ouverte par le parquet de Paris pour tromperie aggravée, falsification de substances médicamenteuses ainsi que faux et usage de faux. Le 18 novembre dernier déjà, l’Afssaps avait d’ailleurs fait état de soupçons de falsification de documents de la part de d’Alkopharma, société appartenant au même groupe que Génopharm. À ce propos, le Figaro révèle que Swissmedic, l’équivalent suisse de l’Afssaps, vient d’interdire à Alkopharma « de fabriquer des médicaments, de réceptionner des livraisons de médicaments ou de livrer, importer ou exporter des médicaments ».
À noter que selon l’Afssaps, depuis le 13 octobre, le Thiotépa « a été remplacé en France par son équivalent, le Tépadina, fabriqué par le laboratoire allemand Riemser ».
Alexandre Roux
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : Genopharm
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