Au niveau sanitaire, les OGM ne sont pas nocifs pour les animaux. C’est la conclusion d’une étude réalisée par une équipe de toxicologues et qui paraîtra bientôt dans la revue Food and Chemical. En effet, d’après les résultats de cette étude, des animaux nourris pendant trois mois aux maïs, riz, soja ou pommes de terre génétiquement modifiés ne connaissent pas de problèmes particuliers de santé et seraient donc en aussi bonne forme que les animaux dont le régime ne comprend pas d’OGM. « Là, maintenant le débat sur les OGM d’un point de vue sanitaire est clos » a alors affirmé aujourd’hui à l'AFP celle qui a dirigé l’étude, Agnès Ricroch, généticienne à l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement AgroParisTech et également professeur à l’université Paris-Sud.
Pour arriver à cette conclusion, l’équipe d’Agnès Ricroch, composée entre autres des toxicologues Alain Paris et Gérard Pascal, et des biologistes Jean-Baptiste Bergé et Marcel Kuntz, a passé au crible durant une année les données de 24 études internationales menées par des organismes indépendants de plusieurs pays tels que les États-Unis, le Brésil, le Japon ou la Norvège. Ces analyses portaient sur des animaux alimentés avec 33% de plantes transgéniques commercialisées actuellement. « Les chercheurs ont regardé de nombreux paramètres : la croissance, le poids des organes, leur développement, les enzymes du sang, les organes de la reproduction, le pancréas, le cerveau, le cœur », comme « un examen en long, en large et en travers »avance Agnès Ricroch. Et d’après Marcel Kuntz : « Ces travaux ne révèlent aucun problème sanitaire lié à la consommation à long terme de nourriture dérivée d'OGM ». « On a beau chercher, on ne trouve rien, sauf des différences non significatives liées à la variabilité génétique ou biologique des animaux étudiés », a d’ailleurs ajouté Mme Ricroch.
Pour conclure, Marcel Kuntz a donc déclaré qu'« il ne reste aujourd'hui plus d'espace scientifique pour craindre un risque sanitaire inhérent à la nature génétiquement modifiée des variétés commercialisées après évaluation des risques telle qu'elle est pratiquée ».
Alexandre Roux
(Source : libération.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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