Afssaps : danger autour des sprays et médicaments antirhume

Avec l’arrivée du froid, c’est aussi le rhume qui pointe le bout de son nez. Et pour éviter que le nôtre ne se mette à couler, nous utilisons souvent sprays et autres médicaments contenant un vasoconstricteur. Ces remèdes, sous forme de solutions à pulvériser (avec ordonnance) comme le Derinox ou le Rhinofluimicil, ou sous forme de comprimés à avaler (sans ordonnance) comme l’Actifed Rhume ou le Rhinadvil, sont souvent utilisés pour atténuer la sensation de nez bouché, particulièrement en cas de rhume. Or l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a souhaité rappeler vendredi aux patients de « ne pas recourir de manière abusive à ces médicaments », de « toujours vérifier auprès de leur médecin ou de leur pharmacien s’ils sont bien adaptés à leur cas », et également de « ne pas les associer entre eux » même s’ils sont administrés par des voies différentes. L’Afssaps a en effet indiqué que 15 « cas graves d’effets indésirables » ont été signalés en 2011 chez des patients utilisant ce genre de médicaments. Car ces derniers, s’ils ne sont pas utilisés conformément à leur notice d’emploi, peuvent provoquer de graves problèmes au niveau cardiaque (hypertension artérielle, crise d’angor ou angine de poitrine) ou neurologique (convulsion, troubles du comportement, accident vasculaire)

Au regard du très grand nombre de prescriptions de ces médicaments (3 millions pour le Derinox en 2011 selon l’agence), il était nécessaire pour l’Afssaps de rappeler certaines recommandations d’utilisation. Elle précise alors que ces médicaments sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 15 ans et en cas d’hypertension artérielle, d’antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de facteurs de risques d’AVC. Ces vasoconstricteurs sont également déconseillés en cas d’insuffisance coronarienne sévère, d’antécédents de convulsions. L’Afssaps rappelle aussi que la quantité journalière prescrite ne doit pas être dépassée et que la durée du traitement ne doit pas excéder cinq jours.

À noter qu’à la suite de deux enquêtes françaises de pharmacovigilance, toutes ces recommandations et contre-indications ont été ajoutées aux notices de ces médicaments. L’Afssaps a en outre ajouté qu’ « une actualisation de l’enquête française est en cours, afin d’envisager si besoin des actions supplémentaires ».

Alexandre Roux

Avec AFP
Crédit photo : Pixland

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