Le 5 juillet dernier, le zoo de Ueno, au Japon, avait fièrement annoncé la naissance d'un bébé panda géant, né de l'accouplement "naturel" (le dernier panda en date né dans ce zoo était issu d'une insémination artificielle) de Shin Shin, sa maman, et Ri Ri, son papa. Les deux géniteurs sont loués par la Chine au Japon pour 1 million de dollars annuels. Ce montant prouve l'importance de l'espèce pour les deux pays, qui s'étaient d'ailleurs mutuellement réjouis de cette naissance, symbole de "message d'amitié" qui eut pu raviver "les sentiments de chaque peuple envers l'autre et [faire] que les relations entre la Chine et le Japon [puissent] s'améliorer grâce à la naissance du petit", ainsi que l'avait espéré Liu Weimin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.
Las, le directeur du zoo, Toshimitsu Doi, déclarait ce matin, en larmes, la mort du bébé panda qui n'aura pas eu le temps d'avoir un prénom. "Le lait bu par le bébé est passé dans son tube respiratoire ce matin, ce qui a entraîné la pneumonie. Nous sommes très déçus", a-t-il expliqué en conférence de presse. La nouvelle a revêtu une telle importance que la télévision publique a dû interrompre ses programmes afin d'annoncer l'info à ses téléspectateurs, alors qu'elle tournait déjà en boucle sur les autres chaînes.
Depuis, les Japonais sont inconsolables, exprimant leur profonde tristesse à l'antenne. En effet, la naissance du panda avait provoqué ce sursaut de joie tant attendu dans un pays touché récemment par des catastrophes naturelles, un accident nucléaire et des difficultés économiques.
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