1. Paris-Match
Ou plutôt Anne-Cécile Beaudoin, la journaliste qui a interviewé la navigatrice Samantha Davis juste avant son départ pour la course du Vendée Globe. Passant outre d’éventuelles questions sur la voile, la technique ou son parcours professionnel, la journaliste s’est acharnée à culpabiliser la jeune mère (maman d’un petit Ruben, 14 mois), l'accusant en substance d’abandonner son enfant trop longtemps (dans les bras de son papa…). Prendre la mer ou être mère, Samantha aurait visiblement dû choisir ! Comme quoi on peut être femme et number one du machomètre.
Pour lire l'interview de Paris-Match, c'est ici.
2. Bruno Gollnish
C’est à l’occasion des manifestations contre le projet de loi pour le mariage gay que Bruno Gollnish, membre du bureau politique du Front National, s’est illustré. Débriefant les agissements de certains manifestants intégristes ayant tabassé des membres du Femen venues crier leur désaccord, il eut cette réplique magistrale : « Il y a eu quelques provocatrices qui ont été repoussées. Si les gens viennent chercher des claques et qu’ils les trouvent, c’est autre chose. » On ne sait plus bien qui cherche les claques, au final…
3. Tony Abbott
Le chef de l’opposition australienne, ennemi juré de la Première ministre Julia Gillard, s’est méchamment fait remettre à sa place par la jolie rousse qui n’en pouvait plus de retenir sa colère, en partie due au sexisme patenté de son adversaire politique. En plein Parlement, elle a méthodiquement listé les faits d’armes d’Abbott, rappelant qu’il avait déclaré : « Que faire si les hommes sont physiologiquement et de tempérament plus aptes à l’exercice de l’autorité et à donner des ordres ? » ou encore « l’avortement est une solution de facilité », et le superbe : « Ce que les femmes au foyer d’Australie doivent comprendre quand elles font le repassage...» On ne connaît pas bien ce monsieur Abbott mais on ne s’en porte pas plus mal.
Pour en savoir plus sur le duel Gillard-Abbott, lisez « Julia, le misogyne et le dico ».
4. Fleurus
Vous êtes nombreuses cette semaine à vous être insurgées contre la sexualisation des petits alphabets pour enfants de la collection Fleurus, laquelle distingue son petit alphabet pour les garçons du petit alphabet pour les filles. Les garçons retiennent-ils mieux le « g » de « garage » et le « m » de « moto » que le « g » de « gommette » et le « m » de « marionnette » ? Pas sûr effectivement, même si tout cela reste bon enfant et nous semble un peu tiré par les cheveux. Avec un « c » comme « cuisine ».
5. Sandrine de « Qui veut épouser mon fils ? »
Le très sérieux programme de TF1 qui met en scène d’étranges femmes seules venues arracher de vieux garçons à leurs harpies de mère nous a offert cette semaine un bel exemple de sexisme assumé. Désirant prouver à la mère d’un candidat que la préférée de son fils n’était pas la bonne, une candidate l’a « mise en garde », lui assurant être persuadée que « c’est une jeune femme qui à l’heure actuelle a pas l’esprit de rester tranquillement à la maison pour faire à manger ». Comment, qu’est-ce qu’on entend ?! Bah ça alors, c’est clair que les filles comme ça ne sont pas de celles qu’on épouse. Non mais !
Du gentil, du drôle, du léger et du beaucoup moins amusant cette semaine dans notre hit-parade des goujateries qui, nous l’espérons, vous fera réagir.
A la semaine prochaine pour un autre machomètre, le tableau d’honneur taquin des égratigneurs de la gent féminine. En espérant qu’un jour, nous n’ayons plus suffisamment de matière à épingler dans notre chronique. En attendant, malotrus du monde entier, prenez gare, Terrafemina guette…
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