1. Nicolas Bedos
Le mythomane préféré des téléspectatrices a eu beau quitter nos écrans, il n’en finit plus de faire parler de lui et d’occuper des places de choix dans notre machomètre. Pas drôle pour un sou cette semaine, le beau gosse lippu s’est vautré dans le glauque en signant sa chronique pour Marianne sur la petite Chloé, enlevée, violée, puis miraculeusement rendue à ses parents. Bedos écrit :
« La petite Chloé, kidnappée dans le Gard, a été retrouvée intacte dans le coffre d’une voiture près de Strasbourg. Sur les photos, elle est belle comme le jour ; des yeux clairs et malicieux ; des lèvres ourlées ; un buste élancé ; insinuant de longues jambes ; bref, si j’avais été son ravisseur, je ne l’aurais pas rendue. En tout cas, pas si vite. Quel gâchis. »
La description sexuée d’une enfant de quinze ans abusée, séquestrée, l’utilisation du mot « intacte » puis cette chute à vomir nous laissent sans voix. Le gâchis, c’est de brader son talent et d'essuyer ses Weston sur une fillette pour un bon mot.
2. Chris Brown
Le bourreau de Rihanna, non content de ne jamais s'être repenti pour avoir tabassé son ex (on l'espère en tous cas), lui avoir éclaté la tête contre la fenêtre d'une voiture, la laissant le visage tuméfié et le coeur en miette, a un nouveau passe-temps. Il insulte les femmes sur Twitter. Taquiné par une influente comique américaine nommée Jenny Johnson, il lui a répondu avec une rare violence, multipliant les agressions verbales d'une vulgarité ignoble que nous nous garderons bien de transposer ici mais que les plus curieuses peuvent découvrir là. Pour vous donner une idée, la dernière phrase en est : « Ma mère me dit que je ne devrais pas te ch** dans la bouche mais directement sur ta rétine, pour te filer une conjonctivite. »
Chris Brown a depuis fermé puis rouvert son compte Twitter. On n'est pas sûres sûres que ce soit la meilleure idée qu'il ait eue.
3. David Campese
La star du rugby australien, à l’instar de notre Première dame, aurait peut-être mieux fait de tourner sept fois son pouce au-dessus de son clavier avant de tweeter. En effet, le subtil Campo a souhaité donner son avis au monde entier sur les femmes et le sport en évoquant dans un tweet une journaliste du Sydney Morning Herald en ces termes :
« Pourquoi le SMH emploie-t-il une fille pour écrire sur le rugby ? »
C’est vrai, ça ? C’est complètement dingue, cette histoire. C’est un peu comme si un homme voulait devenir cuisinier. Non mais on marche sur la tête !
4. Carla Bruni
L’affaire a fait grand bruit, et pour cause. S’exprimant dans le numéro de Noël de Vogue, notre ancienne Première dame considère qu’« on n’a pas besoin d’être féministe dans [sa] génération [puisqu’] il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. » Ben voyons. Si certains ont, à raison, souligné que madame Sarkozy avait bien le droit de ne pas être une féministe activiste, déclarer que le féminisme n’avait plus lieu d’être était pour le moins maladroit.
Magie de l’époque, la jeune maman a rapidement « retiré ses propos » en s’adressant au site Internet du magazine Elle, précisant qu’ils étaient « très maladroits et traduisaient mal sa pensée. » Ah, ces journalistes ! N’est-ce pas, Campo ?
5. Rachel de « Qui veut épouser mon fils »
L’émission qui remet à l’honneur la domination masculine conserve cette semaine encore sa confortable cinquième place dans notre machomètre. En cause ? La charmante réflexion de Rachel, maman de David, qui déclara avec un grand naturel :
« Il est séducteur mais c’est normal c’est un homme aussi. »
Bah oui, manquerait plus qu’on essaie de rendre monogame le mâle, ce chasseur qui ne se sent vivre qu’en allant à la conquête de terres inconnues (ah non, ça c’est une autre émission).
Du bien lourd en terme de dérapages cette semaine, donc, du petit coup de volant qui vous colle une bonne frayeur à l’accident fatal.
Et vous, quelle sortie sexiste vous le plus choquée cette semaine ?
Sexisme et violence : tout commence à l'école
La coolitude du hipster sexisme rend-elle les ados machos ?
Sexisme ordinaire : coaching obligatoire pour le gouvernement
Le sexisme ordinaire se glisse dans les manuels scolaires de maths