« Ce n'est pas du tout mépriser Anne Hidalgo que de dire qu'elle n'a ni la personnalité ni l'autorité naturelle de Delanoë. Mais la règle qu'on lui a imposée et qu'elle a acceptée c'est "Sois belle et tais-toi" ! C'est un peu court pour exister. Elle n'est que la voix de son maître et pendant douze ans elle a accepté de jouer les potiches » : Jean-François Legaret, président du groupe UMP au Conseil de Paris et candidat déclaré à la primaire de son parti pour la mairie de la capitale, n'a pas mâché ses mots vendredi 1er février dans une interview accordée au Parisien. Des propos vivement critiqués par Martine Aubry notamment : « Ces propos d'une grossièreté sans nom et d'un machisme d'un autre temps le déconsidèrent ».
Ulcérée par une remarque du chef du groupe UMP à l'Assemblé nationale Christian Jacob, Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, l'a soudainement pris à partie, lundi 4 février, en plein débat sur le mariage gay : « M. Jacob, j'ai découvert le machisme ordinaire lorsque je suis entrée en politique et lorsque, effectivement choisie pour représenter mon propre parti, j'ai entendu dire que "pour prendre une veste, une femme ferait bien l'affaire". Depuis, j'ai le cuir tanné. » Bien qu'inaudible depuis les tribunes de presse, Christian Jacob a dû sérieusement vexer la ministre socialiste pour recevoir une telle semonce. Elle s'est ensuite vu rétorquer par le député de droite Xavier Breton que son absence momentanée de l'hémicycle lors des débats sur les amendements proposés par l'UMP ne pouvait s'expliquer par sa seule condition féminine.
Pour avoir proféré des insultes sexistes et homophobes sur Facebook et avoir créé ou adhéré à un groupe baptisé « Osez le masculisme », huit étudiants de Sciences Po Bordeaux ont passé un entretien préalable devant le conseil de discipline mercredi 6 février. Cet humour ordurier avec des sondages comme « pour ou contre le viol collectif » et des affirmations du genre « les féministes sont des lesbiennes » ou « les lesbiennes sont des salopes » était a priori destiné à détourner la page Facebook d'A-bord, une association de l'école qui réfléchit et débat sur les questions de genre. Pour l'instant, les sanctions prises par l'établissement ne sont pas connues mais la direction de Sciences Po Bordeaux pourrait porter plainte contre les créateurs de ce groupe.
Les femmes ont elles aussi régulièrement leur place dans ce machomètre. Cette semaine, c'est la papesse du talk-show américain qui entre dans notre top 4 : Oprah Winfrey et sa chaîne OWN sont accusées de discrimination sexuelle par une ex-employée. Carolyn Hommel, écartée de ses fonctions au retour de son congé maternité puis licenciée un mois après, affirme que l'animatrice a délibérément engagé une personne en CDI pour la remplacer durant sa grossesse. Alors qu'elle était en bonne voie pour être promue au poste de vice-présidente, ses notes d'appréciation dans l'entreprise auraient brusquement chuté, selon elle, sans explication.