« Ces bonnes femmes croient toujours qu'on n'est pas capables de changer les couches d'un enfant ». C’est en ces termes peu élogieux que Serge Charnay, le papa qui s’était retranché pendant quatre jours en haut d'une grue à Nantes, s’est exprimé après avoir quitté son perchoir. « Je demande aux médias d'arrêter de divulguer les faux chiffres que nous sert le parti du ministère des Femmes qu'on a mis au pouvoir à grand frais de nos impôts, avec Najat Vallaud-Belkacem en tête, et le ministère de la Famille par madame Bertinotti […] Les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours de la gueule des papas », avait-il ainsi déclaré à l’encontre des ministres. Des déclarations ouvertement misogynes, qui ont posé question sur ce coup de force, peut-être plus militant que personnel…
2. La Ligue féminine de handball (LFH)
La Ligue féminine de handball (LFH) aurait pu décrocher la première place cette semaine de notre machomètre. Mais elle a finalement et heureusement renoncé à imposer aux joueuses de porter des jupes en compétition, comme le révélait mercredi le site de L’Equipe. Une décision qui eût été consternante comme n’avait pas hésité à le rappeler Léa Terzi, joueuse du Cercle Dijon Bourgogne dans un article sur le blog de France 3 Bourgogne. « Cela nous rabaisse, nous les joueuses, à notre physique. Pendant un match, nous ne sommes pas là pour être sexy, belles ou jolies, mais pour mettre des claques à l'adversaire et gagner la rencontre. En voulant créer le buzz autour de la jupe on réduit nos supporters à de simples amateurs de belles gambettes. » Et c’est justement exactement ce que laisse supposer la campagne de communication de La Coupe de la Ligue féminine de handball organisée du 20 au 23 février, à laquelle les organisateurs n’ont cette fois pas renoncé : une affiche très loin du monde du hand où l’on voit une dompteuse en bustier et fouet occuper le devant de la scène… Et ça, ça méritait au moins la deuxième place.
3. Yoni, Julien, Florent, Norbert et Thierry de Top chef 2013
Nous avions déjà épinglé certains candidats de Top chef dans le machomètre, mais cette semaine, ils nous ont offert un tel florilège de sexisme ordinaire que nous n’avons pas résisté à la tentation de tous vous les faire partager : du « la cuisine pour moi c'est très féminin à la base » au « je vais mettre mes couilles sur la table ! » de Yoni, en passant par le « on sait bien que les nanas sont gourmandes » de Julien qui concoctait un dessert sucré rose bonbon aux Miss France présentes, la soirée de lundi nous a offert quelques perles. Mais c’était sans compter sur le retour de Norbert, candidat de la saison précédente qui nous a gratifié d’un « Y’a de la bonasse quand même à Top chef ! » et de Thierry, agriculteur de l’Amour est dans le pré pour son déjà culte : « Il faut toujours avoir la frite, déjà. Et après, on goûte à la moule ! »
L'égalité professionnelle ne devrait être une réalité qu'en 2085 selon un chercheur américain. Sur ce thème, les Français non plus ne sont pas dupes : seuls 30% d'entre eux estiment qu'il existe une véritable égalité hommes-femmes à l'embauche, et 17% une égalité de salaires. Selon une étude Harris Interactive, près de 8 salariés sur 10 estiment (disons plutôt « reconnaissent ») que les femmes sont victimes de paroles sexistes en entreprise. Mais restons optimistes : d'ici 72 ans, la situation devrait donc s'être nettement améliorée.