Difficile d’en croire ses yeux à la lecture du questionnaire spécial « Journée de la femme » mis à disposition de ses adhérents mâles par le site de rencontre e-darling. « J’aimerais être une femme pour…» interroge le site. Florilège de réponses proposées : « passer des heures au téléphone sans avoir l’impression de perdre mon temps », « connaître cette relation si spéciale avec le chocolat », « me faire inviter au moins une fois dans ma vie au restaurant », « connaître les joies du shopping tous les samedis », « ne pas avoir à réparer l’évier qui fuit / la machine à laver cassée »… Que dire ? De mémoire de machométreuse, on n’avait jamais vu telle misogynie assumée.
En tous cas, maintenant, on n’a qu’une hâte, c’est de lire enfin le compte-rendu de cette passionnante enquête dont nous pourrons débriefer des heures entre copines au téléphone en nous faisant les ongles de pied pendant que notre mec répare le lave-linge en lisant Lacan.
La dynamique animatrice, interrogée par le magazine Télé Star pour son numéro spécial « Journée de la femme » (décidément !), s’est laissée aller à des déclarations pour le moins étonnantes. « Chacun à sa place ! », a-t-elle asséné à propos du couple, ajoutant qu’elle se sentait de « moins en moins féministe » depuis qu’elle était devenue mère. « Il me semble impossible, explique-t-elle, d’être à la fois une working girl, une bonne épouse et une bonne mère ! Pour moi le féminisme, c’est prendre soin de soi et arrêter d’être l’homme et la femme. » Si son compagnon change les couches et fait la cuisine, Allessandra estime que « rien ne remplace une mère ». À l’heure du débat sur le mariage pour tous, pas sûr que cette vision catégorique de la maternité plaise à tout le monde. Quant à cette nouvelle vision du « féminisme », elle nous laisse quelque peu perplexe...
Présent pour la troisième semaine consécutive dans notre hit-parade du machisme, combien de temps le candidat que « l’on aime détester » squattera-t-il notre top 5 ? Après sa dernière sortie, nous ne pouvions décemment pas offrir sa place à un autre. « Ce plat, il est comme ma femme : bien dressé ». Un faiseur de tubes, ce Yoni. Vivement la semaine prochaine !
Acteur et comique américain, Seth McFarlane a eu l’honneur de présenter les Oscars 2013, soirée de l’année pour les starlettes et légendes hollywoodiennes, occupées des mois à l’avance à y apparaître au mieux de leur forme. Las, l’homme de la soirée s’est chargé de les faire redescendre de leur piédestal en entonnant la chanson « We saw your boobs » ("On a vu tes nichons nichons"), dans laquelle il liste durant de longues minutes devant une assistance hilare les noms des actrices ayant dévoilé leur anatomie à l’écran. Si certaines l’ont pris avec humour, beaucoup ont grincé des dents. Sans parler de Charlize Theron qui a superbement affiché son dédain envers ce qu’elle a semblé considérer comme un humour grivois et machiste totalement inopportun. Plutôt amusante, on regrette malgré tout que la chansonnette n’ait pas eu son équivalent masculin…
Revoir sa prestation :
Le 8 mars, pour la Journée de la femme (oui, encore), le stade Rennais a décidé, dans sa grande mansuétude, d’accueillir les supportrices pour le match qui l’opposera à St-Étienne en bradant ses places à 5 euros. Si la démarche est plutôt sympa, on goûte un peu moins la publicité qui accompagne l’opération : « venez vibrer » nous dit un sex-toy canard, seule illustration de cette affichette censée illustrer la femme. Mesdames, brrrr vibrons ensemble :
À l'heure où nous publions notre hit, il semble que Renaud Revel soit en train d'habilement se placer grâce à son billet sobrement intitulé « Pas assez de femmes sur les plateaux ! Indécrottable, le CSA remet le couvert », et dont les propos choquent nombre des lectrices de ce coup de gueule. Et vous, qu'en pensez-vous ? Éligible, Revel ?