En 2002, Carla Bruni faisait un carton avec sa déclaration d’amour en chanson à son compagnon de l’époque, le philosophe Raphaël Enthoven. Avec sa ritournelle qui commençait par « quatre consonnes et trois voyelles », elle décrivait son amant comme un « diable de l’amour ». « Du bout des hanches et de son regard de velours, quand il se penche, mes nuits sont blanches et pour toujours », chantonnait-elle de sa voix suave. De quoi faire frissonner plus d’un auditeur. Dix ans plus tard, autre amoureux, autre style. Dans son quatrième et dernier album en date, « Little French Songs », l’ex Première dame régale ses fans de textes à clef, et déclare sa flamme non sans humour à son mari, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Exit les paroles érotiques, place à l’humour avec une ode à « Raymond ». Pour cette chanson, « j'avais un peu hésité entre Raymond, Roger et Raoul, mais Raoul, c'est compliqué, ça ne rime qu'avec Séoul », avait-elle expliqué en plaisantant au magazine ELLE il y a quelques jours.
« Mon Raymond il a tout bon, c’est de la valeur authentique, pour franchir le Rubicon, on n’peut pas dire qu’il hésite », chante-t-elle avec le sourire. « Mon Raymond il est canon, c'est de la bombe atomique », entonne l’ancienne mannequin, avant de l’assurer : « Mon Raymond c’est l’patron, c’est lui qui tient ma boutique ». Et n’en déplaise à ses détracteurs, Carla Bruni l’affirme : «Quoi qu'en disent les bouffons, Raymond c'est de la dynamite ». «"Mon Raymond", c’est avant tout la chanson d’une amoureuse, la vision qu’elle a de son homme. (…) C’est sûr qu’il a un côté viril, que la chanson tente de décrire. Mais il a aussi une douceur et une manière d’être bien à lui. Il est tout de même absolument unique ! », révélait la chanteuse dans une interview. Une chanson révélée quelques jours après qu’un autre morceau a fait grand bruit : le titre « Le Pingouin », dans lequel beaucoup de commentateurs ont vu une critique à peine voilée de François Hollande. « Il prend son petit air souverain, mais j'le connais moi, l'pingouin, n'a pas de manière de châtelain... Hé le pingouin ! Si un jour tu recroises mon chemin, je t'apprendrai, le pingouin, je t'apprendrai à me faire le baisemain ». Et si la chanteuse s’en défend, beaucoup ont vu dans ces paroles une référence à la passation de pouvoir l’an dernier entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Avec ses textes en forme de charade, Mme Bruni s’assure dans tous les cas d’ores et déjà un beau retentissement médiatique à quelques jours de la sortie de son album, prévue pour le 1er avril.
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