Selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet Infectious, des chercheurs néerlandais ont découvert que le dromadaire pourrait être l’intermédiaire de la transmission du coronavirus MERS à l’homme.
Apparu l’année dernière en Moyen-Orient, le virus a déjà infecté 96 personnes dont 46 sont mortes.
Les chercheurs soupçonnaient les chauves-souris d’être à l’origine de cette infection. Le dromadaire du sultanat d’Oman, utilisé comme animal de course mais aussi pour son lait et sa viande, serait porteur d’anticorps contre le Coronavirus MERS.
« La présence d’anticorps signifie que ces dromadaires ont été en contact avec le virus ou un virus similaire » a déclaré Marion Koopmans, une des chercheuses. Toutefois elle ajoute : « Nous devons également trouver le virus avant de pouvoir dire avec une certitude qu’il s’agit du même que celui qui infecte les humains ».
100% des 50 sérums sanguins prélevés sur l’animal d'Oman contenaient des anticorps spécifiquement destinés contre les protéines de surface Coronavirus. Comme ce fut le cas pour 15% des prélèvements sur des dromadaires espagnols.
Pour affiner leur recherche, les chercheurs n’ont en revanche pas trouvé de coronavirus sur les moutons, vaches, chèvres… provenant de plusieurs pays Oman, Espagne ou le Chili.
Selon le Dr. Benjamin Neuman de l'université de Reading au Royaume-Uni, le vecteur de transmission trouvé permet de répondre à la question que se posaient les médecins étudiant l'épidémie de coronavirus : « Comment des personnes pouvaient être infectées par un virus présent chez la chauve-souris et pourquoi au Moyen-Orient ? ».
Pour le moment, le virus a surtout infecté des hommes âgés atteints d’une maladie chronique.