De « l'exploitation », de « l'esclavage ». Ce sont les mots employés par Rabra Bendjebbour pour décrire les quelques mois de travail qu'elle a passés auprès de Yannick Noah et Isabelle Camus. Embauchée à l'été 2004 pour garder leur fils Joalukas, la nounou aurait vécu un calvaire. Exploitée par le couple qui la sollicite jour et nuit, du lundi au dimanche, pour s'occuper de Joalukas, Rabra Bendjebbour affirme aujourd'hui n'avoir reçu pour salaire que 950 euros par mois avant de démissionner à l'automne suite à une dispute avec Isabelle Camus.
C'est cette dernière qu'elle attaque depuis 2011 pour « exploitation » et « abus de confiance », précisant qu'elle n'hésiterait pas, si le jugement du tribunal des prud'hommes de Bobigny ne lui donne pas satisfaction, à porter l'affaire au pénal. Une première audience a eu lieu ce mardi. Le jugement ne sera quant à lui prononcé que le 5 juin 2014.
S'il a refusé de commenter directement l'affaire, le couple Noah-Camus a fait savoir par l'intermédiaire de leurs avocats, Me William Bourdon et Me Jean Ennochi, qu'ils étaient victimes de « harcèlement » de la part de Rabbra Bendjebbour. Évoquant l'« acharnement invraisemblable » dont font l'objet leurs clients, Me Bourdon et Ennochi ont, ce jeudi matin dans un communiqué, dénoncé des « accusations particulièrement malveillantes et totalement mensongères ». « Cette dame n'a jamais fait d'heure supplémentaire, c'est inexact, Isabelle Camus est scandalisée […] Il s'agit simplement d'une femme qui a travaillé quelques mois pour elle, il y a neuf ans ! Pourquoi venir réclamer des heures supplémentaires après toutes ces années ? », a déclaré Me Ennochi, précisant que « le couple dispose de tous les éléments pour contester ces accusations ».
Toujours dans leur communiqué, les deux avocats précisent avoir reçu de la part de Yannick Noah et Isabelle Camus « des instructions d'engager immédiatement des procédures aux fins que soient sanctionnées justement les graves atteintes à leur honneur et leur réputation ».