Si vous croisez plus de moustachus que d'habitude dans les prochaines semaines, ne vous étonnez pas : vous êtes devant des membres de confrérie Movember. Contraction de « moustache » et de « november », le phénomène débarque en France pour la deuxième année consécutive. Créé en 2003 en Australie, il propose aux hommes de transformer leur visage, et celui de la santé masculine, en laissant pousser le fameux poil au-dessus de la lèvre supérieure.
But de la démarche ? Prévenir et lutter contre les maladies masculines, et notamment deux cancers : ceux de la prostate et des testicules. Du groupe d'amis australiens qui s'est emparé de l'idée dans un pub de Melbourne en 2003 à la grande donation qui a désormais lieu chaque année, le mouvement a conquis l'Amérique puis l'Europe et connaît un succès grandissant grâce à un mouvement caritatif organisé.
Chacun peut en effet former une équipe sur le site officiel de Movember et récolter des fonds. Les réseaux sociaux aidants, la blague australienne est devenu un temps fort de l'association qui a récolté, en 2012, plus de 112 millions d'euros grâce au million de moustachus officiellement reconnus par le mouvement, dans 21 pays.
Et les femmes dans tout ça ? Ces dernières n'ont pas été oubliées puisqu'elles sont invitées à soutenir les hommes à l’aide de moustaches d’artifice pendant toute la durée de l'évènement. « Le symbole de la moustache doit être bien compris pour être persuadé de sacrifier un mois de sa vie et de son charme. Une moustache n’est pas que quelques poils, c’est un bout d’histoire », résume 20 minutes. Une histoire qu'il est d'ailleurs important de se remémorer comme le rappelle le célèbre moustachu Nick Offerman.
L'invasion de poil se propage à vitesse grand V. Au point que certains acteurs ou sportifs se prêtent au jeu. En France, le club de Montpellier Hérault Rugby a par exemple choisi de réserver ce mois-ci des places aux spectateurs moustachus et reversera une partie des recettes à la recherche médicale. Rien ne permet pourtant de dire si certains responsables politiques y pensent en se rasant le matin...