« Ces journalistes sont des imbéciles je suis résident US, et pas résident suisse » a immédiatement tweeté l’intéressé. En effet, dans l’émission « Sonar » du jeudi 16 janvier, la radio RTS l’accusait de ne pas avoir passé, dans son « Chalet Jade » de Gstaad, les 6 mois (et un jour) nécessaires pour être reconnu résident suisse. Trahi par les informations de géolocalisation présentes dans les photos de son compte Instagram, l’allumeur de feu n’aurait passé que 2 semaines dans le pays cette année. Ce qui le disqualifierait automatiquement du forfait fiscal particulièrement avantageux du canton de Berne, et ferait de lui un évadé plutôt qu’un exilé fiscal. Une catégorie pénale qui l’exposerait à des poursuites, à commencer par celles du député PS du Cher Yann Galut, qui déclarait : « Si ces révélations s'avèrent réelles, M. Jean-Philippe Smet […] pourrait être poursuivi par la justice française pour avoir organisé une fraude à l'impôt ». En effet, d'après le magazine Challenges, Johnny Hallyday n'aurait été imposé qu'à 20% en 2011, sur des revenus estimés à 2,6 millions d'euros.
@lili88120 ces journalistes sont des imbéciles je suis résident US, et pas résident suisse,
— Johnny Hallyday (@JohnnySjh) 16 Janvier 2014
Hélas pour le Fisc, le fraudeur supposé serait en réalité résident fiscal américain. D’après des informations d’Europe 1, les Halliday auraient obtenu début 2013 le statut de « famille résidente » dans leur villa de Pacific Palisades, à Los Angeles. Dans ce cas, sous réserve d’une présence d’au moins 6 mois par an, l’idole yéyé entrerait alors dans le cadre de la convention fiscale franco-américaine de 1994. Parti en exil en Suisse en 2006, le rockeur semble n’avoir rien laissé au hasard pour échapper à l’impôt français, sauf… sa communication. Interrogé en 2012, le maire de Saanen-Gstaadt qualifiait déjà de «contre-productif» le manque de discrétion de l’artiste. « C'est aberrant », s’est pourtant désolée Laeticia Hallyday au micro d’Europe 1, avant de laisser entendre que le couple ne se laisserait pas faire. Par les impôts ou par les rumeurs ?