La fin d'un psychodrame élyséen. La séparation du couple Hollande Trierweiler hier a été depuis copieusement commentée… jusque par les intéressés eux-mêmes. Ainsi apprend-t-on que le chef de l’Etat avait accordé une interview au Time britannique quelques heures avant sa rupture. Ou que Valérie Trierweiler est « en bon termes » avec son ex-compagnon. Les soutiens du président et de l'ex-première dame font bloc, tandis que l’opposition tente des parallèles hasardeux avec les mesures contre lesquelles ils se sont mobilisés avec vigueur (comme le mariage pour tous).
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C’est peut-être la réaction la plus surprenante dans cette affaire. Quelques heures avant l’annonce officielle de sa rupture avec Valérie Trierweiler, François Hollande s’est confié aux journalistes du magazine britannique Time. Dans un article intitulé « Hollande talks before split », que l’on pourrait traduire par « Hollande s’exprime avant la rupture », le chef de l’Etat confesse que sa vie privée lui pose parfois quelques soucis. « La vie privée est toujours, à certains moments, un défi […] c’est pour cela qu’elle doit être respectée », y explique le président de la République. Et de rappeler que sa fonction l'oblige à certains « devoirs » et « obligations ». On connaît la suite quelques heures plus tard.
Sur le départ, l’ex-première dame a tenu à remercier l’ensemble du personnel de l’Elysée. Le journal le Parisien donne un éclairage sur les coulisses de cette séparation. Valérie Trierweiler y explique que son dîner de jeudi, avec François Hollande, qui devait préparer les modalités de leur séparation « s’est bien passé » et qu’elle est aujourd’hui « en bons termes » avec celui qui partageait sa vie depuis 2007.
Toute ma gratitude va à l'extraordinaire personnel de l'Elysée. Je n'oublierai jamais son dévouement ni l'émotion au moment du départ.
— Valerie Trierweiler (@valtrier) January 25, 2014
Michel Sapin était l’invité ce matin du « Grand Rendez-vous » Europe 1 /iTélé / le Monde. Il a commenté la rupture de François Hollande et Valérie Trierweiler en ces termes: « c’était une décision qui était nécessaire ». Et de tempérer son intrusion dans la vie privée du chef de l’Etat: « ne donnons pas au-delà de la curiosité, c’est-à-dire le voyeurisme ». Selon le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, « cet évènement a été l'occasion de constater qu'il n'existait pas de statut de première dame ». Et d’insister: « dans un couple, chacun a sa vie, a son statut de par lui-même et pas de par l'autre ».
Le député UMP de Rhône Alpes Georges Fenech s’était plusieurs fois exprimé sur les vicissitudes du couple présidentiel depuis les révélations du magazine Closer. Celui qui avait notamment déclaré que « la question de la démission de François Hollande doit être posée, avant que les valeurs qui fondent une nation ne soient définitivement détruites », parle dans un communiqué de « répudiation » à propos de la rupture du couple présidentiel. Et d’enfoncer le clou: « l’annonce unilatérale, par le Président de la République, de sa séparation s'apparente à une répudiation qui n'honore pas la fonction présidentielle et porte atteinte à la dignité de toutes les femmes ».
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Invitée du 12/13 sur France 3, Nadine Morano s’est elle aussi exprimée sur la séparation du couple présidentiel, réalisant au passage un parallèle douteux entre la situation de François Hollande et le mariage pour tous: « Hollande n'a pas fait le mariage pour tous pour lui, car il n'était même pas engagé avec la mère de ses enfants ! ».
Plusieurs voix se sont élevées, enfin, pour faire remarquer que la rupture du couple présidentiel allait permettre de clore définitivement ce feuilleton politico-médiatique et sentimental qui secoue l’Elysée depuis maintenant plus de deux semaines. Une situation assez bien résumée par le député Thierry Mariani dans un tweet:
Point positif: on va enfin parler à nouveau de ce qui intéresse vraiment les français : chômage, déficit,endettement,absence de croissance.
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) January 25, 2014