Hold-up. C’est le mot que l’on utiliserait si on devait résumer la victoire du XV de France samedi face à l’Angleterre au Stade de France. Acquis en toute fin de match grâce à un essai du jeune trois-quart centre remplaçant Gaël Fickou, sur un service de Dimitri Swarzewski, ce succès ne doit cependant pas occulter les difficultés qu’on eues les Français dans le jeu face à une équipe d’Angleterre joueuse, surprenante, mais trop maladroite. Cette maladresse lui a coûté d’ailleurs d’encaisser deux essais en début de match. L’ailier toulousain Yohan Huget a profité de deux mésententes anglaises pour aplatir le ballon dans l’en-but.
Avec un score de 16-3 après plus de vingt minutes de jeu, on pensait le XV de France parti pour une victoire probante dans ce premier match du Tournoi des Six Nations, d’autant que dans les regroupements et dans le combat, les hommes de Philippe Saint-André étaient bien présents. Mais les Anglais ont remis la machine en route dans le sillage de leur demi de mêlée Danny Care et leur troisième ligne centre Billy Vunipola, impressionnant de puissance. Les Bleus et leur tout nouveau numéro 10, Jules Plisson, ne tenaient pas le ballon, reculaient dans les impacts et allaient céder une première fois juste avant la mi-temps.
Les Anglais remettaient le couvert juste après le repos et on voyait mal les rugbymen français inverser la tendance. Les Bleus n’ont que très peu lancé d’attaques construites et le projet de jeu imposé par le sélectionneur demeure assez flou. Mais il faut se réjouir de la réaction d’orgueil des Bleus et être allé chercher cette victoire dans les derniers instants, alors qu’ils avaient passé soixante minutes sur le reculoir, est un signe d’espoir. Il faudra confirmer la semaine prochaine en Italie, qui a perdu au Pays de Galles, sans pour autant démériter.