Le Super Bowl a un cérémonial rondement préparé. Concert à la mi-temps de Bruno Mars et des Red Hot Chili Peppers, publicités à chaque arrêt de jeu et surtout en prélude, l’hymne des Etats-Unis chantée par une star américaine. Juste avant le coup d’envoi, en présence des joueurs sur le terrain, Renée Fleming, une chanteuse d’opéra sera chargée d’assurer ce moment si important aux yeux des Américains. Il y a quelques années, la « performance » de Christina Aguilera avait scandalisé les Etats-Unis avec une interprétation ratée de l’hymne.
Avec Renée Fleming, il risque de ne pas y avoir de mauvaise surprise lorsqu’elle entonnera « The Star-Spangled Banner » pour ce 48e Super Bowl. Cette artiste lyrique de 54 ans a commencé sa carrière professionnelle en 1986 dans des petites compagnies d’opéras. Depuis, elle a évolué dans les plus grands théâtres et chanté les œuvres des plus grands compositeurs à l’instar de Giuseppe Verdi, Piotr Tchaïkovski ou Richard Strauss. Renée Fleming est une habituée des grandes célébrations : elle a chanté pour les JO de Pékin en 2008, au jubilé de la reine Elizabeth à Londres en 2012, ou pour la remise du prix Nobel de la paix en 2006. Mais face aux 80.000 personnes du Metcalf Stadium, elle semble impressionnée.
« Le Super Bowl semble toucher tout le monde. Ce sera sûrement l'événement le plus important de ma vie », a-t-elle confié lors d'une conférence de presse jeudi à Manhattan. « C'est toujours très impressionnant, une telle audience, pour n'importe qui. Même quand on est habitué au large public des stades, il n'y a jamais une audience télévisée aussi importante ». La soprano estime aussi prendre un « énorme risque » en chantant lors du Super Bowl. « Je travaille dans un monde qui est complètement non technologique, sans amplificateurs, avec une musique acoustique en direct. Je pense que je vais être dérangée par la quantité de son venant du système »