Vincent Cassel sera mercredi à l'affiche de La Belle et la Bête, remake signé Christophe Gans du film de Jean Cocteau. À 47 ans, séparé de la splendide Monica Bellucci avec laquelle il a partagé 18 années de vie commune, le comédien qui interprète la Bête dans le long métrage a profité d'un entretien accordé à la rédaction du Figaro Madame pour analyser les relations entre les hommes et femmes et son rapport à son physique.
Interrogé sur la relation entre les deux personnages principaux, le jeune quinquagénaire dit y voir une « guerre des sexes ». Selon lui, ce conte de fée traite du « rapport quasi impossible entre l'homme et la femme. La vanité et le besoin de s'affirmer poussent le protagoniste à trahir sa parole, et il perd celle qu'il aime. Devenu une bête, il erre seul, rongé par le remords et la culpabilité. Lorsque la Belle apparaît, il tente de la dominer, de l'acheter avec des robes et des bijoux, et de l'enfermer. Mais lorsqu'il laisse enfin apparaître sa vulnérabilité, il retrouve l'amour et se rachète une seconde vie. C'est une histoire de rédemption », détaille-t-il.
Mais pour Vincent Cassel, chaque prince, qu'il soit charmant ou non, cache une bête. « Il ne faut pas se leurrer. La Bête renvoie à la faiblesse du mâle, toujours prêt à mettre en danger ce qui lui est le plus cher pour se sentir vibrer. C'est le propre de l'homme que de chercher constamment l'aventure et l'excitation pour éviter de se sentir stérile ». Une recherche perpétuelle de sensation dont les femmes sont épargnées selon lui. En cause : « la chance [qu'elles ont] de pouvoir créer au sens propre du terme. Nous, on se débrouille avec des bouts de ficelle pour essayer de donner un sens à notre vie ».
Et alors que l'acteur aux yeux bleus lagons est grimé en animal pendant la plus grande partie du film, il a confié au magazine ne pas se considérer comme un bel homme. « Selon les canons de la beauté, je ne suis pas beau. L'important, c'est de s'accepter et de composer avec ce qu'on a et ce qu'on n'a pas. Car être beau et ne pas savoir qu'en faire, c'est aussi problématique qu'être laid. Mais la beauté se paie très cher », tranche-t-il.