Rappelez-vous, juin 2009. Les télévisions du monde entiers annoncent la mort du king of pop, Michael Jackson. L'émoi suscité par cet événement ne tarde pas. Hommages à travers la planète, pleures des fans qui se sentent orphelins d'un artiste qui aura marqué des générations entières. En 2011, la justice américaine décide de condamner le Dr Conrad Murray à quatre ans de prison, jugé responsable de la mort de l'artiste. Libéré à l'automne dernier grâce aux remises de peine, le médecin a de nouveau été condamné en appel en janvier 2014. Mais certains fans ne souhaitaient pas en rester-là, la peine étant trop grande.
Un groupe de fans Français, Belges, et Suisses avaient décidé d’attaquer dès janvier 2012 ce dernier pour « préjudice moral et affectif » réclamant un simple euro symbolique et la reconnaissance du statut de victimes. Le procès, qui a eu lieu ce mardi 11 février, au tribunal de grande instance d’Orléans, a rendu un verdict dès plus surprenant. Si l'ensemble des 34 requérants n'ont pas obtenu gain de cause, cinq d'entre eux (dont trois Français) ont réussi à obtenir le fameux dédommagement et le statut de victimes.
Interrogé par l'AFP, Emmanuel Ludot, l'avocat des plaignants, a expliqué que « c'est la première fois au monde qu'est reconnue la notion de préjudice affectif en lien avec la mort d'une pop star ». Et de se féliciter « d'être allé jusqu'au bout de la procédure malgré les ricanements ».